lundi 13 septembre 2010

Le prince Joachim de Belgique

                                     
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(Article actualisé en juillet 2021)

1° Naissance

Contrairement à Amedeo et Maria-Laura, Joachim reçoit, dès sa naissance, les titres de prince de Belgique, archiduc d'Autriche-Este, et entre dans l'ordre de succession au trône. L'abrogation de la loi salique avait, en effet, été votée quelques mois plus tôt par le parlement belge.

Joachim, Carl-Maria, Nikolaus, Isabelle, Marc d'Aviano naît le lundi 9 décembre 1991 à 1h55 aux Cliniques Universitaires Saint-Luc à Woluwé-Saint-Lambert. Sa grand-mère maternelle la princesse Paola assiste à l'accouchement. Le petit prince pèse 3,285 kg et mesure 50 cm ; il a les yeux bleus et les cheveux blonds. Sa marraine est sa tante l'archiduchesse Isabelle d'Autriche-Este et son parrain est le prince Nicolas de Liechtenstein, époux de la princesse Margaretha de Luxembourg.

2° Formation

Comme Amedeo et Maria-Laura, Joachim effectue en néerlandais ses études primaires et une partie de ses secondaires au collège Sint-Jan Berchmans à Bruxelles. A cette époque, une chute à moto dans le domaine du Stuyvenbergh lui cause plusieurs infections. En septembre 2007, il part terminer ses études secondaires au Malvem College en Grande-Bretagne.

Le 16 novembre 2010, le prince Joachim est incorporé au Centre d'Instruction et d'Ecolage Sud à Arlon pour suivre la formation militaire de base avec les jeunes qui sont engagés pour le service militaire volontaire. Ensuite, il rejoint l'Ecole Nautique de la Marine à Bruges pour y suivre une formation d'officier de quart à la passerelle jusqu'en juillet 2011. Le 17 juillet 2011, Joachim défile avec l'équipage du navire de commandement et de soutien logistique "Godetia" (amarré le long de la Tamise) dans le centre de Londres à l'occasion de la 77ème cérémonie annuelle organisée au Cénotaphe en hommage aux victimes belges et britanniques de la première guerre mondiale. Un honneur réservé à la seule Belgique depuis 1934.

Après son passage dans l'armée durant l'année académique 2010-2011, Joachim effectue des études commerciales à l'Université Bocconi à Milan (Italie).

En mars 2012, à la base navale de Zeebrugge, le prince prête serment à la Marine comme officier de quart à la passerelle, en présence de ses parents, de la reine Paola et du ministre de la Défense Pieter De Crem. En octobre 2016, en tant qu'officier de réserve, il effectue un rappel de deux jours à bord du patrouilleur P901 Castor de la Marine belge au large de Zeebrugge.

3° Vie privée et professionnelle

Après deux stages professionnels aux Etats-Unis,  Joachim revient vivre en Belgique en 2016. Il travaille comme analyste de portefeuille pour l'entreprise Atlas Invest, une holding financière basée à Bruxelles.

Le prince apparaît peu en public. En 2017, on l'a vu aux 80 ans de sa grand-mère la reine Paola, au concert de Coldplay à Bruxelles, au mariage de la princesse Eliane de Merode et de Charles Astor de Hever, et à une messe à Laeken à la mémoire du roi Baudouin.

La presse révèle qu'il a une petite amie espagnole :  Victoria Ortiz y Martinez-Sagrera, qu'il aurait rencontrée à Bruxelles lors d'un stage de la jeune femme au Parlement Européen. Sa maman possède un domaine de 900 hectares à Cordoue. Victoria a étudié au Lakefield College au Canada, à l'Université San Pablo-CEU, et à l'école de mode Istituto Marangoni à Milan.

En 2018 et 2019, le prince Joachim change de travail et de pays :  il devient employé de la société New Southern Energy, qui est active dans le secteur énergétique en Afrique du Sud. Puis il décide de reprendre des études à l' Université d'Harvard à Boston, plus précisément à la Business School qui est une fondation belgo-américaine créée en 1920 pour renforcer les liens entre les deux pays via des échanges d'étudiants et l'octroi de bourses. 

Par ailleurs, Joachim est le parrain de sa petite soeur Laetitia Maria  (née en 2003) et de sa nièce l'archiduchesse Anna Astrid (née en 2016).

4° Polémique durant le confinement

Le discret prince Joachim se retrouve à la "une" de l'actualité lors de l'épidémie du coronavirus en 2020. Après avoir vécu le confinement chez ses parents à la Villa Schonenberg à Laeken, il prend un vol le 24 mai vers l'Espagne alors que les voyages privés sont interdits. Motif officiel invoqué : un stage dans le cadre de son travail auprès d'un fermier espagnol….qui travaille pour sa future belle-mère. Mais la vraie raison est le 30ème anniversaire de sa petite amie Victoria le 25 mai…  Comme tous les étrangers arrivant en Espagne, il aurait aussi dû respecter le principe de la quatorzaine, ce qu'il n'a pas fait.

Tout cela serait resté secret mais après avoir assisté à un repas familial de 13 personnes, Joachim tombe malade. Il est testé positif au Covid-19 et aurait approché 27 personnes depuis son arrivée en Espagne. Le prince est mis en quatorzaine. Etant donné les suspicions d'infraction, les autorités compétentes sont averties. L'affaire est rendue publique et son comportement crée la polémique.

Joachim réagit via un communiqué de presse :   "Je voudrais m'excuser de ne pas avoir respecté toutes les mesures de quarantaine pendant mon voyage. En ces temps difficiles, je n'avais pas l'intention d'offenser ou de manquer de respect à qui que ce soit. Je regrette profondément mes actions et j'en accepte les conséquences".

5° Sa première interview en 2021

A l'occasion de la fin de ses études à Harvard en 2021, le prince Joachim accorde une interview par vidéoconférence aux quotidiens du groupe Sud Presse :

"Monseigneur, il y a deux ans, vous aviez étonné beaucoup de monde en reprenant des études alors que vous travailliez déjà depuis cinq ans. Ce n'est pas compliqué de se remettre aux études ?
- Cela arrive souvent, quand on se lance dans un Master of Business Administration, que les élèves soient dans ce cas. Beaucoup d'entre nous avaient déjà une expérience de 5 ou 6 ans dans le monde du travail. Le but est d'apprendre le plus possible des uns et des autres. Cela demande un petit réajustement mais j'ai travaillé sur trois continents, cela donne de l'expérience. Après ma période en Italie, je suis allé aux Etats-Unis (à Charlotte, New York et Miami). Puis à Bruxelles comme analyste et en office. Je suis ensuite parti travailler au Cap en Afrique du Sud dans le domaine des énergies renouvelables. J'ai commencé dans la vente puis le CEO a remarqué que ma façon de faire fonctionnait bien. Il m'a demandé de gérer l'équipe des ventes et du marketing. 

- Vos parents vous ont-ils conseillé dans vos études ?
- Pour mes parents et pour toute la famille, le travail est important. Ils nous ont inculqué cette valeur depuis notre prime jeunesse. Ils nous ont appris à faire des concessions qui étaient nécessaires pour arriver. J'ai commencé mes secondaires en néerlandais au collège Sint-Jan Berchmans. Puis, j'ai effectué mes trois dernières années en internat en Angleterre. Avant de recommencer mes études, j'ai fait mon service militaire.

- On a le souvenir de vous à Arlon.
- La phase initiale, c'était chez les Chasseurs Ardennais. J'ai aimé cette expérience. J'ai poursuivi ma formation militaire les week-ends à la Marine. Je me suis entraîné pour être officier de quart, celui qui est responsable de la navigation d'un bateau. C'était une belle expérience et j'ai continué pour rejoindre la réserve active. Quand je travaillais à Bruxelles, j'allais le week-end à la mer à bord de navires. Dans la Marine, je suis enseigne de vaisseau (pour la Force terrestre, ce serait lieutenant).

- Vos parents et grands-parents étaient présents aujourd'hui pour assister à la remise virtuelle de votre diplôme. Ils sont fiers de vous ?
- Ma famille est très importante pour moi. J'ai l'avantage d'en avoir une qui m'a toujours soutenu et qui m'aime beaucoup. C'est le cas de mes grands-parents. Ils m'ont toujours aidé.

- A Harvard, rassurez-nous, il n'y avait pas que les études ?
- Les études, c'était en journée. J'étais membre de plusieurs clubs, notamment celui de rugby. L'après-midi, avant la pandémie, je le pratiquais avec d'autres étudiants.

- La vie d'un prince moderne, c'est de travailler ? Quel est votre rêve professionnel ?
- Je ne vais pas parler pour tous les princes mais cette vie est la nôtre. C'est le cas aussi de mon frère et de mes soeurs. Je me dirige vers le monde de l'investissement. Peut-être à long terme, mon objectif sera d'avoir ma propre entreprise.

- Votre maman était triste de vous voir tous partir de la maison ?
- Quand on était jeunes, on utilisait les talkies-walkies. On a remplacé cela par WhatsApp :  on communique tous les jours.

- Avez-vous un message pour les jeunes ?
- Yes, you can ! Avec beaucoup de travail et d'ambition, on peut y arriver". 

mardi 7 septembre 2010

"Léopold II : une vie à pas de géant" (Matthieu Longue)

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Fils du roi Léopold Ier et de la reine Louise-Marie, Léopold naît en 1835 à Bruxelles. Des professeurs viennent lui enseigner l'histoire, la géographie, l'économie politique, la religion, etc. L'écrivain Henri Conscience lui apprend le néerlandais. Son enfance est assombrie par le décès de sa mère en 1850.

En 1853, le prince Léopold devient sénateur de droit. A plusieurs reprises, il prononce des discours suggérant l'agrandissement du port d'Anvers, la nécessité d'une politique d'expansion coloniale et de grands travaux dans la capitale. Sa vie familiale n'est pas très heureuse : mariage politique sans aucun amour avec l'archiduchesse Marie-Henriette d'Autriche, décès de leur fils Léopold, mariages ratés de leurs filles Louise et Stéphanie. Seule la princesse Clémentine trouvera le bonheur...après la mort de ses parents.

Léopold II monte sur le trône en 1865. Grâce à son statut de neutralité, la Belgique réussit à se maintenir en dehors des conflits internationaux du XIXème siècle. Léopold II s'efforce de rendre notre pays moins vulnérable : il obtient la construction des fortifications de Liège, Namur et Anvers, et la réforme du service militaire qu'il signe quelques jours avant sa mort en 1909. Auparavant, le recrutement de l'armée belge se faisait sur le volontariat et le tirage au sort avec possibilité de se faire remplacer (moyennant une somme d'argent). Ce système est aboli en 1909 et remplacé par le service d'un fils par famille.

C'est sous le règne de Léopold II que sont votées d'importantes lois sociales : suppression du livret d'ouvrier, droit de former des syndicats, âge d'admission des enfants dans les usines fixé à 12 ans, interdiction du travail de nuit aux enfants de moins de 16 ans et du travail souterrain pour les femmes de moins de 21 ans, réparations pour les accidents de travail, repos dominical, etc.

Fortement industrialisée, la Belgique manque de matières premières. C'est la raison principale pour laquelle Léopold II s'intéresse à l'Afrique centrale et plus précisément à la région du fleuve Congo que vient de reconnaître l'explorateur anglo-américain Stanley. Dès son retour en Europe, il rencontre le Roi qui fonde en 1878 le Comité d'études du Haut-Congo. Le Congrès de Berlin en 1885 reconnaît l'Etat indépendant du Congo avec le roi Léopold comme souverain. Ce dernier lègue sa colonie à la Belgique en 1908.

Surnommé le roi bâtisseur, Léopold II entreprend de grands travaux dans la capitale : transformation du palais royal, création de grandes avenues et de parcs publics, construction des serres royales de Laeken et des arcades du Cinquantenaire, etc. Il développe également la station balnéaire d'Ostende où il séjourne régulièrement.

Matthieu Longue a écrit une biographie objective, sérieuse et agréable à lire. Il parle à la fois de la vie privée et du règne de Léopold II, tout en rappelant la situation politique, économique, sociale, religieuse et militaire de la Belgique à cette époque. Seule lacune : il manque un chapitre sur les origines et le fonctionnement de la Donation Royale, créée en 1903 par Léopold II.

Je laisse à l'auteur le soin de conclure : "Léopold II s'est vu affublé d'une bien vilaine étiquette dans la mémoire collective belge et ne mérite pas la réputation infamante qu'on lui attribue généralement car, d'après nous, sans sombrer dans l'apologie léopoldiste, il demeure, sans doute encore plus que son père, notre plus grand roi et nous lui souhaitons de reposer en paix, pour l'éternité, au panthéon des hommes illustres qui, de par leur destinée, ont écrit l'Histoire. Toujours à notre avis, seules ses frasques et sa passivité complice concernant les crimes du régime léopoldien au Congo ternissent le blason royal. Pourtant, sans oublier ce fait déplorable, cette bien vilaine souillure ne suffit pas à effacer le souvenir de l'action bénéfique d'un souverain qui oeuvra au service de ses compatriotes et de la grandeur de la nation".

"Léopold II : une vie à pas de géant" de Matthieu Longue, éditions Racine

mercredi 1 septembre 2010

Activités royales en août 2010

3 activités officielles pour le Roi : 150ème anniversaire du Comité Agricole à Jodoigne, messes à Briquemont et Küssnacht pour le 75ème anniversaire du décès de la reine Astrid.

10 audiences pour le Roi : le président du PS Elio Di Rupo (reçu 3 fois), le premier ministre Yves Leterme, le président de Groen Wouter Van Besien, la présidente du CDH Joëlle Milquet, le co-président d'Ecolo Jean-Michel Javaux, le président du CD&V Wouter Beke, la présidente du SPA Caroline Gennez et le président de la NVA Bart De Wever.

1 activité officielle pour le prince Philippe : les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapour.

1 activité officielle pour le prince Lorenz : les 30èmes fêtes tyroliennes à Eupen.

0 activité officielle pour la reine Paola, la reine Fabiola, la princesse Mathilde, la princesse Astrid, le prince Laurent et la princesse Claire.

Résumé des activités officielles de janvier à août 2010 (source : http://www.monarchie.be/) :

Roi : 32 activités officielles + 123 audiences + voyage au Congo pour les 50 ans de l'indépendance

Princesse Mathilde : 55 activités officielles + missions économiques au Brésil et en Inde

Prince Philippe : 51 activités officielles + missions économiques au Brésil et en Inde

Princesse Astrid : 47 activités officielles + voyage aux Etats-Unis et au Canada pour la Semaine Mondiale contre la Malaria

Reine Paola : 26 activités officielles + voyage au Congo pour les 50 ans de l'indépendance

Princesse Claire : 24 activités officielles

Prince Laurent : 18 activités officielles

Reine Fabiola : 18 activités officielles

Prince Lorenz : 13 activités officielles