lundi 26 novembre 2012

Le combat de la princesse Astrid contre la pauvreté

Après avoir reçu en audience la sénatrice Jacinta De Roeck, présidente du Groupe de Travail Interparlementaire Quart Monde, la princesse participe au Sénat à la Journée Mondiale du refus de la misère en octobre 2001. Cette rencontre entre des représentants d'associations et des sénateurs avait pour objectif d'élaborer de nouvelles politiques efficaces de lutte contre la pauvreté.

En 2002, Astrid assiste à Huy à la clôture du 3ème forum de l'Alliance mondiale des villes contre la pauvreté (organisé par le Programme des Nations-Unies pour le développement), inaugure la "Dalle à l'honneur des victimes de la misère" devant le Parlement Européen, est présente à la réunion au Sénat du Groupe de Travail Interparlementaire Quart Monde, et lance la collecte des Marmites de Noël de l'Armée du Salut à Bruxelles.

Avant de mettre au monde son cinquième enfant, la princesse se rend sur le terrain en janvier 2003 dans les provinces de Liège et de Limbourg. Après une réunion de travail sur la pauvreté dans chacune des deux provinces, elle visite le restaurant social Klavertje 4 à Hasselt et l'asbl La Fontaine à Liège, un centre d'accueil pour sans-abris et personnes exclues.

Astrid confie à l'hebdomadaire "La Libre Match" en 2004 :  "Dans un pays comme le nôtre où il y a tant de bien-être, j'ai beaucoup de mal à admettre qu'il y ait tant de gens vivant dans une grande pauvreté. C'est sur base de cette réflexion que j'ai essayé de mieux comprendre le pourquoi de ce problème et que j'ai participé, comme sénatrice de droit, à des réunions interparlementaires. Le problème de la pauvreté est très vaste et se situe, en premier lieu, au niveau de l'emploi et du logement (électricité, chauffage, logement insalubre, ...). Nous avons heureusement, dans notre pays, plusieurs forums, aussi bien au niveau fédéral que régional, qui coordonnent les initiatives locales dans ce domaine et qui exploitent les rapports sur la pauvreté, rédigés par la Fondation Roi Baudouin".

En novembre 2004, Astrid assiste à la conférence de presse du Groupe de Travail Interparlementaire Quart Monde au Resto du Coeur de Saint-Gilles, où s'était rendu son oncle le roi Baudouin peu de temps avant son décès. Lors de la Journée Mondiale du refus de la misère 2005, elle prononce un discours au Sénat, dans lequel elle déclare :

"Permettez-moi de signaler deux groupes de populations qui méritent une attention particulière. La cohabitation multiculturelle dans notre pays est une réalité. C'est incontestablement une grande richesse, mais au même moment, un énorme défi. Des femmes, des hommes, des enfants du monde entier vivent chez nous et ont décidé de construire ici un nouvel avenir. Il nous appartient donc de structurer un réseau économique et social de telle manière qu'ils puissent bénéficier des normes minimales pour une existence humaine et digne.

La même exigence prévaut pour répondre au vieillissement croissant de la population. Les risques spécifiques de ces personnes de tomber dans la pauvreté et de devenir isolées sont réels. D'un rapport de 2004, il apparaît que 25% des personnes de plus de 65 ans possèdent un revenu inférieur au seuil de la pauvreté. Comme il s'agit ici d'un groupe spécialement vulnérable, qui en outre n'a plus la maîtrise de son destin, il n'est que juste de lui réserver une attention exceptionnelle.

La pauvreté n'est pas une fatalité. La pauvreté est un état, un accident de la vie. La pauvreté peut être secourue, avec la volonté des personnes concernées bien sûr, mais aussi grâce à un ensemble bien coordonné d'initiatives privées et publiques aux différents niveaux officiels et non officiels. Les pauvres réclament le droit d'être des individus comme les autres, et de bénéficier d'un avenir meilleur. Ils ont raison de demander à la société d'être reconnus à part entière, et de ne pas être maintenus dans l'isolement. Mendier, toujours demander de l'aide est humiliant et devient à la longue insupportable.

Aussi il est nécessaire d'écouter attentivement les pauvres avec patience et avec le respect de leur dignité. Le dialogue a des vertus que n'ont pas les sens uniques. Il est tout aussi nécessaire de collaborer avec eux, car, avec leurs expériences vécues, ils savent bien mieux que nous quelles sont les initiatives le plus susceptibles de réussir. Enregistrer des résultats rapides et spectaculaires est rarement possible, mais il n'en faut pas moins souligner que certains problèmes de grande urgence méritent une priorité absolue. Avec l'hiver à nos portes, je pense automatiquement et directement aux coûts de l'énergie de chauffage et au logement décent des moins bien nantis. D'autres actions sans doute moins aigues, cela ne veut pas dire qu'elles sont moins importantes. Ainsi il me paraît qu'un effort fondamental doit être consenti en faveur de l'alphabétisation et de l'éducation de base conçues comme levier particulièrement utile pour sortir du cercle vicieux de la pauvreté.

Avec votre aide, pendant l'année qui vient, je voudrais contribuer au succès des actions qui, aux différents niveaux, seront entreprises pour réduire la pauvreté et l'exclusion sociale. Mon but est surtout de motiver et de stimuler les porteurs d'initiatives et de sensibiliser le public en faveur de la solution de problèmes qui nous concernent tous. Dans cet esprit, je désire visiter quelques provinces et la région de Bruxelles-Capitale pour apprendre sur le terrain comment les problèmes de logement social, d'éducation fondamentale et d'alphabétisation, de solitude, de place de la femme dans la société, d'accès au sport et à la culture sont concrètement traités. Une première visite est prévue dès le 8 novembre en province de Hainaut.

En concluant, je voudrais me référer à un document qui a été présenté, en avril dernier, par Mr Martin Hirsch, successeur du célèbre Abbé Pierre, au ministre français de la Santé, de la Solidarité et de la Famille. Mr Hirsch, dans son rapport, a émis une proposition remarquable : la création d'un guichet unique d'aide sociale dans les communes. Je voudrais citer quelques phrases de son texte qui ne nécessitent aucun commentaire :  "Notre société ne peut pas se payer le luxe de conjuguer pauvreté et chômage. Nous avons pris le travail comme axe privilégié pour réduire la pauvreté des familles. Au possible nous sommes tenus".  Et dans un appel de 2004, Mr Hirsch écrit enfin :  "On ne vaccine pas contre la misère. Mais on peut essayer de vacciner contre l'indifférence, contre le confort, contre l'acceptation de toutes les atteintes à la dignité humaine". Je vous remercie pour votre attention".

Dans les années qui suivent ce discours, la princesse Astrid multiplie les visites sur le terrain pour encourager les projets de lutte contre la pauvreté. Citons quelques exemples : le Resto du Coeur de Mons, le restaurant social "La Rencontre" à Bruxelles, le Centre d'Action Sociale Globale Artevelde à Gand, l'agence immobilière sociale Renovassistance, le C.P.A.S. d'Anvers, le service éducatif des Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique qui permet l'ouverture aux plus défavorisés, l'asbl Lire et Ecrire à Namur, etc. En tant que sénatrice de droit, elle participe, en mars 2007, aux ateliers et à la présentation des résultats du Groupe de Travail Interparlementaire Quart Monde sur le thème "Fracture numérique, fracture sociale".

Dans le cadre de l'Année Européenne de lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale en 2010, la princesse effectue plusieurs visites sur le terrain (asbl Mondial Sport à Schaerbeek, organisation Levanto à Anvers, centre 't Spoor à Borgerhout, Réseau belge de lutte contre la pauvreté à Schaerbeek, Solidarcité à Bruxelles, etc.), remet le Prix Fédéral de Lutte contre la Pauvreté, inaugure l'exposition "Dessine-moi un futur", assiste à la conférence "Enfance et Pauvreté" (organisée par le secrétaire d'Etat à l'Intégration Sociale, la Fondation Roi Baudouin, Unicef et Eurochild), à la Journée Mondiale du refus de la misère, et à la conférence de clôture de l'Année Européenne de lutte contre la pauvreté.

La princesse accorde son Haut Patronage à la section belge de l'Association Mondiale des Amis de l'Enfance et à la Fondation Pelicano. Toutes deux paient des frais médicaux, pédagogiques et scolaires d'enfants défavorisés en Belgique.

lundi 19 novembre 2012

La princesse Joséphine de Belgique (1872-1958)

                        
                                                    photo 2

1° L'enfance

Née le 18 octobre 1872 au palais de la rue de la Régence à Bruxelles, Joséphine est la fille cadette du prince Philippe et de la princesse Marie de Belgique, comte et comtesse de Flandre (plus d'infos à leur sujet :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/06/philippe-et-marie-comte-et-comtesse-de.html). Son oncle Léopold II est le deuxième roi des Belges. On lui donne le prénom de Joséphine, en souvenir de la petite fille perdue par la comtesse de Flandre deux ans plus tôt. C'était aussi le prénom de sa grand-mère maternelle, la princesse de Hohenzollern, née Joséphine de Bade (1813-1900). La naissance est saluée par une salve de vingt-et-un coups de canon et le pavoisement des édifices publics.

Joséphine grandit au palais de la Régence avec sa soeur la princesse Henriette (plus d'infos à son sujet : http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/08/la-princesse-henriette-de-belgique.html) et de ses deux frères les princes Baudouin et Albert (futur Albert Ier). L'été, ils quittent la capitale et séjournent pendant trois mois au château des Amerois, un domaine de 575 hectares dans les Ardennes. Ils vont également en vacances dans la famille allemande de la comtesse de Flandre, notamment au château de Sigmaringen.

A Bruxelles, Henriette et Joséphine reçoivent un enseignement à domicile avec leur préceptrice Miss Mac Shane (que Joséphine n'aimait pas) issue d'une vieille famille irlandaise, Fraülein Gödde qui leur enseigne l'allemand, et Melle Simonet pour le français, l'histoire et la littérature. A cette époque, l'étude du néerlandais n'était pas encore une priorité au sein de la famille royale. Une promenade quotidienne est également à leur programme, parfois jusqu'au bois de la Cambre lorsque la météo le permet. Elle prend aussi des cours de piano. Ajoutons que Joséphine devient progressivement malentendante comme son père et sa grand-mère maternelle.

Grâce à une lettre de sa mère, on en sait un peu plus sur sa personnalité à l'âge de neuf ans :  "Joséphine est paresseuse, on ne peut dire autrement et manque fort de bon vouloir (…) Elle est fort difficile à éduquer et je crains que la gouvernante ne comprenne pas le caractère de l'enfant qui ressemble intimement au mien et ne lui permet pas de demeurer maîtresse d'elle-même. Nous sommes deux têtes de fer qui se heurtent l'une à l'autre. En outre, Joséphine est si bonne enfant et elle m'est tout particulièrement sympathique, quoiqu'elle me chagrine et m'inquiète. Elle est très vivante, indomptable, contradictoire, répliqueuse, un Polichinelle trépignant, mais elle a beaucoup de volonté et un très bon cœur". 

La comtesse de Flandre écrit aussi à une amie :  "Le dimanche, mes enfants sont toute la journée auprès de moi. Ils dessinent, ils peignent, ils découpent des images qu'ils collent ensuite dans des albums. Cela les amuse beaucoup. Parfois s'élève entre eux une querelle mais, en général, ils vivent en parfaite concorde et s'exercent mutuellement, ce qui m'intéresse et leur profite beaucoup". Cette enfance bourgeoise et paisible sera cependant marquée par le décès du prince Baudouin en janvier 1891...

Ses études terminées, ses parents pensent à sa future union. Un premier choix se porte sur le prince Frédéric-Auguste de Saxe, mais celui-ci préfère se marier avec une princesse de Toscane. Lors de vacances en 1893, Joséphine contracte le typhus et doit poursuivre sa convalescence au palais royal de Dresde, où elle est soignée par sa marraine la dévouée Carola de Saxe.

2° Le mariage

Lors des séjours dans la famille de la comtesse de Flandre en Allemagne, la princesse Joséphine se lie d'amitié avec son cousin germain le prince Charles-Antoine de Hohenzollern. Au fil du temps, leur sentiment évolue vers l'amour. Charles-Antoine était le troisième et dernier fils du prince de Hohenzollern (frère de la comtesse de Flandre). Son frère aîné Guillaume était le futur chef de la branche aînée catholique de Hohenzollern. Son autre frère Ferdinand monte sur le trône de Roumanie en 1914. Charles-Antoine était, en outre, le meilleur ami du prince Baudouin, frère défunt de Joséphine.

Le comte de Flandre n'était guère enchanté par cette union et écrit à sa fille en octobre 1892 :   "J'aurais souhaité pour toi autre chose qu'un petit cadet de prince allemand et dont les frères sont peu sympathiques. Je le répète, ton affection pour ton cousin est regrettable".

Le mariage de Joséphine et Charles-Antoine a lieu le 28 mai 1894 à Bruxelles sans guère de fastes et d'invités prestigieux. Leur lune de miel a lieu à la Weinburg, d'où Joséphine revient déjà enceinte. Ils s'installent à Potsdam en raison de l'affectation militaire de Charles-Antoine, surnommé Carlo. Le couple princier aura quatre enfants :   la princesse Stéphanie (1895-1975), la princesse Marie-Antoinette (1896-1965), le prince Albrecht (1898-1977) et la princesse Henriette née prématurément (1907-1907), ce qui lui vaudra une nombreuse descendance.

Les avis des historiens divergent sur ce mariage. Christian Cannuyer écrit dans "Belgique est leur nom" :  "Ils se marièrent en 1894 et furent très heureux : ce qui n'eut pu sembler qu'un mariage de convenance entre deux cousins germains était en réalité un véritable mariage d'amour".  Mais Dominique Paoli ("Carlo est un véritable tyran domestique qui rend Joséphine bien malheureuse") et Christophe Vachaudez ("La vie de Joséphine est ponctuée de problèmes conjugaux et financiers") ne sont pas de cet avis. Cela semble confirmé par une lettre de la comtesse de Flandre à la reine Carola de Saxe en 1901 :  "Je me tracasse beaucoup à propos de Joséphine. Le Dr Melis est allé à Potsdam. Carlo ne la laisse pas partir. Il n'y a rien à faire avec quelqu'un qui confond le caractère avec l'entêtement, et qui est égoïste". 

La reine Marie de Roumanie dira à propos du couple princier :   "Elle avait pris l'habitude d'admirer son cousin depuis l'enfance, elle ne cessa de le faire après leur mariage, et cependant elle lui était de beaucoup supérieure. Bien qu'elle eût maintes fois l'occasion de s'en rendre compte, elle se garda de n'en rien jamais laisser voir. Aussi la vanité de Carlo ne faisait-elle qu'augmenter de jour en jour, et de devenir un sujet d'irritation pour toute la famille".

En 1904 et 1905, l'empereur Guillaume II envoie Charles-Antoine comme émissaire auprès de l'empereur du Japon et d'observateur des opérations militaires de la guerre russo-japonaise. Il passe dix mois dans l'Empire du Soleil levant, et en rédigera un recueil à la fois militaire et culturel sur cette expérience. Joséphine souffre de cette absence et de rester parfois longtemps sans nouvelles. Elle est souvent malade (bronchites, anémie, troubles nerveux).  

En 1911, ils s'installent au château de Namedy-sur-Andernach en Prusse rhénane à 13km au nord-ouest de Coblence. Peu avant la première guerre mondiale, l'empereur allemand Guillaume II demande à l'époux de Joséphine de rejoindre l'état-major à Berlin. Charles-Antoine s'entend très bien avec son beau-frère le roi Albert Ier et le prévient dès 1912 de certains plans militaires allemands inquiétants. Joséphine écrit à sa mère :  "Nous suivons avec une grande inquiétude les nouvelles des Balkans. Il me semble que tout est bien compliqué pour l'avenir et qu'il sera bien difficile d'éviter que la guerre s'étende à d'autres pays".

Après le décès de sa mère, Joséphine écrit à la grande-duchesse Louise de Bade :   "Dieu nous a enlevé une mère modèle et sa perte est irréparable. Le coup est venu si subitement comme un coup de foudre et nous ne sommes arrivés que quelques heures après sa mort, plein d'espoir croyant sa maladie sérieuse, mais non pas grave. Et puis cette affreuse vérité! La retrouver sur son lit de mort, n'avoir pas pu être là pour recueillir son dernier soupir, c'est bien dur… Seul Dieu peut aussi adoucir l'amertume de notre douleur de voir l'écroulement de la maison paternelle si aimée!".

Après le décès du comte et de la comtesse de Flandre, leurs enfants se retrouvent en juin 1913 au château des Amerois. La princesse Henriette raconte :  "Ce retour aux Amerois, pauvre home délaissé et solitaire, nous étreint le coeur. Nous pleurons tous. Le contraste entre la joie de l'été passé et la tristesse actuelle est si cruel... Nous nous étions donnés rendez-vous tous les trois avec Carlo et Emmanuel, afin de dire adieu à ce cher endroit, la maison de famille qui reste indivise, entre nous, de choisir chacun un lot de souvenirs, et de décider bien des questions et affaires, toutes ces tristes obligations qui suivent les malheurs. Hélàs, Albert, l'éternel esclave de son devoir professionnel, est retenu à Laeken. Nous sentons quelque chose qui meurt en nous, en réalisant cette fin de notre vie de famille en Belgique, de ces semaines de joie et d'insouciance passées auprès d'une mère si aimée. C'est le côté triste des mariages à l'étranger, ce cauchemar de la séparation! Le moment vient où l'on quitte définitivement la vraie patrie, de laquelle on s'est déraciné avec peine. On doit pousser des racines dans le pays adopté, où sont maintenant tous les devoirs. C'est un déchirement, une fin, et Joséphine et moi nous tenons enlacées, en sanglotant. Emmanuel, aussi ému que moi, me murmure qu'il faut partir. Le douloureux sacrifice est accompli".

3° La première guerre mondiale et ses conséquences familiales

Lorsque la guerre éclate, les relations entre la princesse Joséphine et son frère qu'elle apprécie beaucoup, sont rompues. Elle parviendra à donner quelques nouvelles à sa soeur la princesse Henriette via des ambassades. Celle-ci écrira :  "Nous songions douloureusement au martyr moral de la pauvre Joséphine, là-bas en Allemagne, sans nouvelles, séparée de nous tous, elle si Belge, si ardente patriote... Albert et moi nous nous rappelions les beaux jours passés ensemble, comme on pense à un paradis perdu...".

Dès le début du conflit, elle ouvre une ambulance de la Croix-Rouge avec 25 lits d'hôpital dans son château de Namedy. Dans une lettre de 1914 à la grande-duchesse Louise de Bade, Joséphine évoque le souvenir de la comtesse de Flandre ("Ma première pensée a été pour elle qui aimait tant la Belgique et était pourtant restée si allemande!") et confie :  "Les nouvelles de la Belgique me déchirent le coeur. Je suis si anxieuse pour le pauvre Albert et sa famille, et pour tant de chers et fidèles amis dont le sort m'est inconnu".  En 1917, elle lui vante son frère Albert Ier :  "Il est un modèle de courage moral et physique, et sa conduite héroïque et si modeste font l'admiration de tous ceux qui l'entourent".

Durant les hostilités, la reine Elisabeth écrira deux lettres pleines d'affection à sa belle-soeur, mais sans faire aucune allusion aux événements militaires ("Il est tellement terrible de devoir s'écrire comme si rien ne s'était passé et qu'au fond on ne peut rien se dire..." écrit la Reine).

Une rumeur affirme qu'en 1914, le prince Charles-Antoine aurait donné une grande fête au château de Laeken et aurait logé dans la chambre de la reine Elisabeth, mais c'est faux. A ce moment-là, il était en service à la frontière polonaise, puis en Galicie. Ce n'est que bien plus tard qu'il sera envoyé d'abord au front français et belge (Douai, Noyon, Saint-Quentin, Ypres, notamment). Il écrit à son épouse Joséphine, mais cette dernière lui répond sans ambiguïté :  "Je tâche de faire ici mon devoir autant que possible et d'aider les gens où et comment je peux, mais mon coeur saigne pour mon malheureux pays et lui est resté profondément et inébranlablement attaché". On sait qu'elle a réussi à sauver Désiré Scheys-Alardo, le garde-chasse du château des Amerois, du peloton d'exécution et à lui envoyer des lettres et des colis.

Leur fils le prince Albrecht de Hohenzollern est sur le front de l'Est. Depuis 1915, le prince, âgé de 17 ans, est officier dans l'armée allemande. A la fin du conflit, il est stationné à Potsdam. Au repos à partir de décembre 1918, il s'est présenté en décembre 1919 comme volontaire pour l'Ostschutz. Il fera ensuite des études d'agronome. Entretemps, le château de Namedy est réquisitionné par des officiers américains qui fêtent joyeusement Noël 1918 alors que le prince Charles-Antoine (50 an) est à l'agonie, victime d'une grippe infectieuse dégénérée en pneumonie.

La première guerre mondiale se termine, mais les puissants sentiments anti-allemands de la population belge empêche le roi Albert Ier de revoir la princesse Joséphine. En mars 1919, la princesse Henriette va rejoindre en Allemagne leur soeur cadette, veuve et ruinée.

En mai 1922, Albert et Joséphine se retrouvent en toute discrétion pendant trois jours au château des Amerois pour discuter de l'attitude de son époux durant la guerre, de ses biens belges mis sous séquestre car elle est désormais de nationalité allemande, et de la succession de la comtesse de Flandre qui n'a toujours pas été réglée. Une solution est trouvée : la faire retrouver sa nationalité belge (ce sera fait via une loi votée le 15 mai 1922).

Que faire du château des Amerois? Les deux soeurs rappelent à Albert Ier que leur mère souhaitait qu'il revienne à son petit-fils le prince Charles, titré comte de Flandre comme elle. Mais le Roi refuse et les Amerois sont vendus en 1923 à la famille Solvay. La même année, Joséphine quitte le château de Namedy et achète une propriété plus petite au bord du lac de Constance.

En 1934, deux semaines avant son décès, le roi Albert Ier passe quelques jours avec sa sœur à Locarno. Sa mort constitue un signe pour Joséphine qui écrit à sa belle-soeur la reine Elisabeth :  "J'ai une bien grande nouvelle à vous donner et qui vous étonnera beaucoup. Je quitte le monde pour prendre le voile dans l'Ordre des Bénédictines. Déjà depuis quelques années, c'était mon vœu le plus cher. La mort si imprévue, si tragique de mon frère chéri a encore contribué à rendre ce vœu plus ardent".

4° Vie de religieuse

Ses enfants élevés et ses relations normalisées avec la famille royale belge, la princesse choisit d'entrer dans les ordres en 1935 et de revenir vivre dans son pays natal. Ne souhaitant pas mener une vie de recluse, elle rejoint la congrégation bénédictine de Sainte-Lioba qui vient de s'installer au monastère du Coquelet à Namur, et prend le nom de Sœur Marie-Joséphine.

En 1937, elle rencontre l'auteur Louis Wilmet qui prépare une biographie du prince Baudouin, et le prévient :  "Dès le début, Hitler et ses nazis étaient des canailles et ils le sont restés. On rend la vie impossible aux élèves qui veulent aller à l'école chez les religieuses en leur faisant des tracasseries de tout genre. Finalement, il n'y a presque plus d'élèves et on conclut que le pensionnat n'a plus de raison d'être et on le supprime. Les Allemands font leur Dieu de "la race" et veulent détruire la religion. Ils disent des prêtres et des religieux que ce sont des oiseaux malpropres. Le nazisme est encore plus mauvais que le communisme parce que plus hypocrite, mais en réalité ils se valent".

En juin 1939, la princesse Henriette passe quelques semaines en Belgique auprès de sa fille Geneviève au château de Modave, de la famille royale au domaine de Laeken et de sa soeur Joséphine au couvent à Namur. Lors de l'invasion de la Belgique par les Allemands le 10 mai 1940, son neveu le roi Léopold III lui conseille de quitter le couvent avec sa communauté. Leur exode passe par Tournai, Froyennes, Gravelines, Rouen, Lisieux, Caen, Poitiers et Limoges. Le couvent ayant été la proie des flammes en 1940, elle ne revient pas en Belgique et passe le reste de la guerre en Suisse, tantôt au couvent de la Providence à Vevey, tantôt à Locarno chez ses consoeurs. Durant la guerre, les princesses Joséphine et Henriette se revoient plusieurs fois au château de Tourronde et à Locarno en Suisse.

Après la fin du conflit, Joséphine rentre en Belgique :  d'abord le 5 juillet 1945 à Laeken pour revoir sa belle-soeur la reine Elisabeth, puis le 9 juillet dans son couvent dont elle devient la prieure. Une broncho-pneumonie l'oblige à deux hospitalisations à la clinique Sainte-Elisabeth en octobre 1945 et en mars 1946.

Souffrante, elle ne peut pas assister aux funérailles de sa soeur en 1948. Elle écrit à Louis Wilmet :  "C'était un si beau caractère, une intelligence ouverte à toutes les beautés, les grandeurs de ce monde! Vous l'avez bien connue et vue dans son milieu de Tourronde, entourée de tant de souvenirs ; je n'ai pas besoin de vous la décrire. Ce beau, ce cher Tourronde, qu'en fera-t-on? Cela me serre le coeur quand j'y pense".

Lors de la Question Royale, la princesse Joséphine prend résolument la défense du roi Léopold III et de la princesse Lilian. Elle n'hésite pas à écrire à son neveu le prince-régent Charles en février 1949 :  "Lors de la délivrance du pays, quand ton frère était encore prisonnier de l'ennemi, tu as dû, avec un grand dévouement, accepter de prendre sur toi momentanément la charge du pouvoir royal. Ton discours au Parlement a déclaré solennellement ton désir du retour du Roi. Depuis, tu n'as plus fait de déclaration officielle. J'ai la conviction que le moment est venu pour toi, mon cher Charles, de sortir de la réserve que tu t'es imposée, en adressant au pays un message pour lui déclarer que tu crois nécessaire, dans l'intérêt suprême de la Belgique, le retour immédiat du Roi et la fin de la Régence".

Après avoir consulté le gouvernement, le prince-régent refuse la demande de sa tante, et lui répond :  "Soyez sûre que malgré toutes les interprétations contraires, j'ai toujours voulu que mon attitude fut à la hauteur de mes responsabilités. Pour y parvenir, je n'ai pas cessé, comme vous, de penser à l'exemple et aux enseignements de mon père. Je suis convaincu d'être en étroite communion de souvenir avec lui, en restant fidèle à mon devoir constitutionnel. Dans l'exercice de ma fonction, j'ai voulu être guidé comme lui par la même règle : celle qui est inscrite dans notre charte fondamentale".

En 1951, la princesse assiste au baptême de sa petite-nièce la princesse Marie-Christine de Belgique, fille du roi Léopold III et de sa deuxième épouse la princesse Lilian. La même année, elle est opérée du cristallin et c'est sa belle-soeur la reine Elisabeth qui vient lui tenir compagnie. Ses 80 ans sont fêtés en 1952 au château de Namedy en présence de toute sa famille Hohenzollern. Son fils Albrecht dira dans son discours :   "Elle a pu établir une parfaite harmonie entre ses aspirations spirituelles et sa famille naturelle. Dans toutes les situations, elle fut un exemple par son attitude simple, vraie, princière".

Sa santé décline. En décembre 1957, ses trois enfants, la reine Elisabeth, le roi Léopold III et la princesse Lilian viennent la voir. La princesse Joséphine décède le 6 janvier 1958 dans son couvent. Respectant ses dernières volontés, elle n'a pas été inhumée ni dans la crypte royale de Laeken (auprès de ses parents), ni dans le mausolée des Hohenzollern (auprès de son époux), mais dans le caveau du couvent des soeurs bénédictines de Sainte-Lioba au cimetière de Belgrade près de Namur (photos de sa tombe : http://www.noblesseetroyautes.com/la-sepulture-de-la-princesse-josephine-de-belgique-a-namur/).

Aucune biographie de la princesse n'a été écrite à ce jour.

Bibliographie :

- BILTERYST Damien,  "Philippe, comte de Flandre, frère de Léopold II", éditions Racine
- BILTERYST Damien,  "Le prince Baudouin, frère du Roi-Chevalier", éditions Racine
- PAOLI Dominique,  "Henriette, duchesse de Vendôme", éditions Racine
- article "Joséphine de Belgique (1872-1958), princesse aux deux patries" de Damien Bilteryst dans la revue "Museum Dynasticum"

lundi 12 novembre 2012

L'action du Fonds Prince Philippe en 2011

Créé en 1998, le Fonds Prince Philippe a pour objectif d'améliorer les liens entre les trois communautés linguistiques de notre pays. Qu'a fait le Fonds au cours de l'année 2011?

- Les premiers Prix Fonds Prince Philippe (d'un montant total de 50.000 euros) ont été remis au festival multilingue bisannuel littéraire Passa Porta Festival, et aux réalisations communes du Théâtre National (Bruxelles) et du Théâtre Antigone (Kortrijk).

- 57 projets d'échanges linguistiques entre des écoles secondaires ont reçu entre 500 et 2.000 euros (montant total :  100.013 euros).

- Le Fonds Prince Philippe a soutenu la préparation d'un guide pratique pour les universités et hautes écoles désireuses d'instaurer une diplomation double, multiple ou conjointe au niveau belge ou international.

- 22 projets d'échanges linguistiques entre des élèves de l'enseignement supérieur et universitaire ont reçu une aide financière pour un montant total de 28.204 euros.

- 12.120 euros ont été répartis entre 6 projets d'échanges de matériel et pistes didactiques entre des professeurs de l'enseignement supérieur et universitaire de communautés linguistiques différentes.

- Le monde associatif n'a pas été oublié :  7 projets d'échanges entre des associations du nord et du sud du pays ont reçu une aide pour un montant total de 47.000 euros. Un exemple concret :  l'asbl Péril en la demeure a reçu 7.000 euros pour créer une fanfare multicommunautaire rassemblant trois fanfares amateurs des trois régions du pays.

- Enfin, comme chaque année en décembre, le 7ème Belgodyssée a réuni des duos bilingues de jeunes étudiants en journalisme réalisant des reportages pour la RTBF et la VRT. Sébastien De Faere et Cecilia Coppens sont les lauréats 2011.

Plus d'infos sur le Fonds Prince Philippe :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2011/08/le-travail-du-fonds-prince-philippe-en.html

Avis personnel :  le Fonds Prince Philippe fait du bon travail mais n'est malheureusement pas assez mis en valeur par le prince (on en revient toujours au même problème de communication du Palais...). Au cours de l'année 2011, seules deux activités publiques du prince héritier étaient liées au Fonds :  la remise des Prix Fonds Prince Philippe en juin et la remise des Prix Belgodyssée en décembre. Le prince a-t-il présidé des réunions de travail de son Fonds? Pourquoi ne s'est-il pas rendu à l'un des dizaines d'échanges linguistiques financés par le Fonds et ainsi attiré l'attention des médias? Pourquoi n'a-t-il pas assisté au concert de la fanfare multicommunautaire ayant reçu 7.000 euros du Fonds pour la créer?  Ces questions restent sans réponse. On ne peut qu'espérer une meilleure communication autour du Fonds Prince Philippe qui fêtera ses 15 ans en 2013, d'autant qu'entretenir des liens réguliers avec des jeunes étudiants ne peut qu'être intéressant pour le prince héritier. Pourquoi ne pas créer aussi un petit clip de promotion où le prince présenterait le bilan des 15 ans d'action du Fonds?

lundi 5 novembre 2012

Activités royales en octobre 2012

30 audiences pour le Roi :   le premier ministre Elio Di Rupo (reçu 4 fois), le président du parlement wallon Patrick Dupriez, le président du conseil de la communauté française Jean-Charles Luperto, le président du Voka Michel Delbaere, le président de l'Union Wallone des Entreprises Jean-François Heris, le secrétaire d'Etat à l'Environnement Melchior Wathelet, le sous-lieutenant Sven Vanhengel (Epée du Roi 2012), le nouveau gouverneur de Flandre occidentale Carl Decaluwe, le gouverneur honoraire de Flandre occidentale Paul Breyne, le président du comité militaire de l'UE Hakan Syren, le professeur François Englert, le ministre des Finances Steven Vanackere, le secrétaire d'Etat à l'Immigration Maggie De Block, le nouveau ministre des Pensions Alexander De Croo, ainsi que les ambassadeurs d'Inde, Croatie, Macédoine, Liberia, Canada, Japon, Honduras, Laos, Soudan, Sri Lanka, Kazakhstan, Burkina Faso et France.

5 activités officielles pour le Roi :  réception pour les athlètes belges ayant participé aux Jeux Olympiques et Paralympiques, visite au camp de Lagland à Arlon, mariage du grand-duc héritier de Luxembourg, concert d'automne au palais royal, inauguration de la 4ème Ecole Européenne de Bruxelles.

8 activités officielles pour la reine Paola :  réception pour les athlètes belges ayant participé aux Jeux Olympiques et Paralympiques, championnat européen pour les métiers manuels et techniques, mariage du grand-duc héritier de Luxembourg, visite de l'exposition de Constant Permeke, remise du Prix Terre d'Avenir 2012, visite de l'exposition sur Jordaens et l'Antiquité, concert d'automne au palais royal, inauguration de la 4ème Ecole Européenne de Bruxelles.

2 activités officielles pour la reine Fabiola :  concert d'automne au palais royal, mariage du grand-duc héritier de Luxembourg.

35 activités officielles pour le prince Philippe :  10ème anniversaire de la Fondation Polaire Internationale, réception pour les athlètes belges ayant participé aux Jeux Olympiques et Paralympiques, visite de l'entreprise Cafés liégeois, mariage du grand-duc héritier de Luxembourg, visite de la Maison Intergénérationnelle d'Outremeuse à Liège, concert d'automne au palais royal, remise des 1ers Essenscia Innovation Award, 100ème anniversaire du Carnegie Hero Fund, concert à Paris pour la candidature de Liège Expo 2017  + 26 activités officielles lors de la mission économique en Turquie (cocktail d'accueil de la session informative, déjeuner de travail organisé par la FEB, visite du palais Topkapi, présentation par AGEAS de leur présence en Turquie, visite de l'exposition de Johan Tahon, déjeuner d'affaires avec l'Association des Banquiers de Turquie, accueil par le maire d'Istanbul, accueil par le gouverneur de la province d'Istanbul, cérémonie de remise de décorations, séance de signature de contrats, dîner offert par le PDG de Sabanci Holding, séminaire sur l'investissement en Belgique, rencontre avec le ministre de l'Economie, ouverture du business forum belgo-turc, dîner de travail avec des PDG d'entreprises, visite d'une usine partenaire de Tractebel, concert de La Cetra d'Orfea, réception officielle belge, cérémonie au mausolée Attatürck à Ankara, rencontre avec le président de la République, dîner offert au palais présidentiel, rencontre avec le premier ministre turc, rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et du commerce extérieur, séminaire avec des entrepreneurs turcs, cocktaïl offert par la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise en Turquie, dîner offert par le ministre de l'Economie).

28 activités officielles pour la princesse Mathilde :  10ème anniversaire de la Fondation Polaire Internationale, réception pour les athlètes belges ayant participé aux Jeux Olympiques et Paralympiques, visite de l'entreprise Cafés liégeois, visite de l'Internationale Design Biennale à Kortrijk Expo, mariage du grand-duc héritier de Luxembourg, visite de la Maison Intergénérationnelle d'Outremeuse à Liège, concert d'automne au palais royal, 30ème anniversaire de Trefpunt Zelfhulp vzw, concert à Paris pour la candidature de Liège Expo 2017  + 19 activités officielles lors de la mission économique en Turquie (cocktaïl d'accueil de la session informative, visite du palais Topkapi, visite de l'International Youth Leadership Academy, visite de l'exposition international d'architecture au Musée d'Art Moderne, lunch avec les Young Global Leaders, accueil par le maire d'Istanbul, accueil par le gouverneur de la province d'Istanbul, rencontre avec les femmes de la délégation, dîner offert par le PDG de Sabanci Holding, visite du Senior Assist Beyhkdüz Eldery Care, visite du village d'enfants Seyh Zayad Cocuk, présence au Belgian/Flemish Higher Education Networking Event, concert de La Cetra d'Orfea, réception officielle belge, cérémonie au mausolée Attatürck à Ankara, visite de l'Institut Olgunlasma, dîner avec l'organisation féminine Flying Broom, exposition des cartes de Mercator, cocktaïl offert par la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise en Turquie).

3 activités officielles pour la princesse Astrid :  réception pour les athlètes belges ayant participé aux Jeux Olympiques et Paralympiques, mariage du grand-duc héritier de Luxembourg, concert d'automne au palais royal.

5 activités officielles pour le prince Lorenz :  réception pour les athlètes belges ayant participé aux Jeux Olympiques et Paralympiques, mariage du grand-duc héritier de Luxembourg, concert d'automne au palais royal, gala de bienfaisance de l'Ecole Espagnole d'Equitation de Vienne, assemblée générale de l'Ecole Espagnole d'Equitation de Vienne.

3 activités officielles pour le prince Laurent :  inauguration de l'exposition sur la reine Marie-José d'Italie, mariage du grand-duc héritier de Luxembourg, concert d'automne au palais royal.

2 activités officielles pour la princesse Claire :  mariage du grand-duc héritier de Luxembourg, concert d'automne au palais royal.

Récapitulatif des activités officielles de janvier à octobre 2012 (source : www.monarchie.be) :

Prince Philippe :  200 activités officielles

Princesse Mathilde :  168 activités officielles

Roi :  44 activités officielles + 117 audiences

Princesse Astrid :  56 activités officielles

Reine Paola :  54 activités officielles

Prince Lorenz :  26 activités officielles

Prince Laurent :  26 activités officielles

Princesse Claire :  25 activités officielles

Reine Fabiola :  22 activités officielles