lundi 30 novembre 2015

Les 64 ans de la princesse Léa de Belgique


                                                                                  
Née le 2 décembre 1951 à Etterbeek, Léa Wolman effectue dans notre capitale ses études secondaires, suivies d'un brevet commercial. Divorcée, elle a deux enfants : Laetitia Spetschinsky (née en 1976) et Renaud Bichara (né en 1983). Elle rencontre le prince Alexandre de Belgique en 1986 à la côte belge chez un ami commun avec le ministre Mundeleer. Ce qui l'a séduit? "Sa modestie, son intelligence hors du commun, sa gentillesse et son extrême courtoisie. J'avais l'impression de le connaître depuis toujours" m'a-t-elle confié. Plus d'infos sur le prince : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2010/11/le-prince-alexandre-de-belgique.html

Le couple se marie en toute discrétion le 14 mars 1991 près de Londres et part en voyage de noces en Inde. Leur union n'est pas rendue publique à la demande du prince. La princesse Léa expliquera en 2008 au magazine "Point de Vue" : "Je crois que mon mari n'a pas osé avouer à sa mère qu'il m'avait rencontrée. Il pensait que les questions se résolvent avec le temps. Lourde erreur. Notre union a été officialisée lors du mariage de ma belle-soeur Marie-Esméralda. Je n'en ai jamais voulu à ma belle-mère. Elle adorait son fils. Je n'ai pas de regrets. Je ne regarde pas en arrière. Il faut en finir avec le malheur. C'est le présent et l'avenir qui m'interpellent. Je sais que le roi Baudouin avait écrit à son frère une lettre magnifique où il se réjouissait de faire bientôt ma connaissance. Seule la mort l'en a empêché".

Surprise en octobre 1996 dans la nécrologie de plusieurs quotidiens : le nom du prince figure aux côtés de Léa Wolman sur le faire-part de décès de la mère de cette dernière. Discrètement, il tient à faire savoir qu'il n'était plus célibataire et que Mme Wolman est la femme qui partage sa vie dans leur maison de Rhode-Saint-Genèse qui a autrefois appartenu au premier ministre Paul-Emile Janson.

Nouvelle surprise en juillet 1998 : l'hebdomadaire satirique "Pan" révèle que le prince avait épousé Léa Wolman en 1991. Le Palais confirme l'information. Le 4 septembre 1998, le couple pose ensemble pour la presse et organise un dîner pour 150 convives (dont le prince Laurent) au château de Corroy-le-Château de leur ami le marquis Olivier de Trazegnies. La princesse Lilian n'y assiste pas.

Alexandre et Léa apparaissent aux côtés de toute la famille royale belge en 1999 lors des 65 ans du roi Albert II et lors du mariage du prince Philippe. Ils accompagnent le Roi et la Reine à une exposition de photos de leur père en 2000, et à l'inauguration de la Salle Léopold III au Musée de la Dynastie en 2001. La princesse Léa est une femme charmante, élégante et intelligente qui a incontestablement apporté le bonheur et la sérénité à son mari discret et réservé. Ce dernier s'est beaucoup occupé de ses beaux-enfants Laetitia et Renaud.

Le couple princier débute son action sociale publique en organisant un dîner de bienfaisance au profit de l'hôpital belge Rosales, fondé il y a cent ans au Salvador, puis un autre dîner au profit d'Aide Info Sida. La princesse accepte d'accorder son Haut Patronage à l'Association des Femmes d'Amérique Latine et à la soirée annuelle de bienfaisance "La Nuit des Neiges" à Crans-Montana. C'est dans cette station suisse que sa fille Laetitia épouse en 2006 Didier Nagant de Deuxchaines, ancien conseiller du prince Philippe.

Le Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre est créé en 2006. Léa le présente à "La Libre Match" : "Cela fait de longues années et en toute discrétion que le prince et moi-même apportons notre contribution personnelle à des causes qui nous sont chères. En Belgique, beaucoup de personnes sont trop bien élevées pour faire parler d'elles mais nombreuses sont celles qui possèdent une valeur inestimable. Je porte leurs oeuvres dans mon coeur et je les soutiens dans la mesure de mes possibilités. J'aimerais citer à ce titre l'association La Fontaine qui accueille les sans abris, Aide Info Sida dont nous sommes un maillon de la chaîne de solidarité, et l'association Trempoline avec laquelle Mr Vanderstraeten s'occupe de la réinsertion sociale d'anciens toxicomanes. Puis j'ajouterai l'Association des Femmes d'Amérique Latine, le Zeepreventorium, L'Accueil, Kid's Hope et d'autres encore dont la liste devient de plus en plus longue, tant les gens que nous rencontrons sont extraordinaires dans leur dévouement. Il convient notamment de briser le tabou qui entoure le sida. A ce titre, nous avons organisé un dîner précédé d'un concert donné par la pianiste russe Irina Lankova au profit d'Aide Info Sida dont l'objectif est d'accompagner les personnes atteintes de cette maladie et de prévenir de nouvelles contaminations. L'importance de cette mission et le formidable dévouement de nombreux bénévoles m'ont beaucoup émue.

J'ai toujours considéré le dévouement social comme l'une des missions de ma vie. Or si ma devise que j'ai inscrite dans la vigne à Farinet en Suisse selon la coutume locale, est "Ne jamais dire, faire", il devenait utile d'avoir une structure ad hoc afin de respecter ce principe de transparence qui est important pour moi. Elle est réduite à sa plus simple expression car formée de quatre membres : mon époux le prince Alexandre, ma fille, mon fils et moi-même. Pour ce qui est de l'administration, nous avons un bureau comptable et un secrétariat bénévoles que je remercie par la même occasion. Cela diminue considérablement les frais de fonctionnement et permet d'intervenir au plus vite sans avoir un nombre considérable d'intermédiaires. Nous vivons dans un monde de solitude dans lequel la solidarité et le contact humain sont plus importants que jamais. Notre fonds d'entraide se veut une main tendue et chaleureuse à tous ceux que la vie a malmenés".

Le premier dîner au profit du Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre a lieu en novembre au Musée Ferrari de Bruxelles sur le thème "Léopold III et Ferrari, l'histoire d'une passion". 30.000 euros sont distribués en 2006 par le Fonds, notamment à l'opération Télévie au profit de la recherche contre la leucémie, et au projet de transformation de l'ancienne villa royale d'Ostende en centre de revalidation pour patients cancéreux.

En mars 2007, la princesse confie au magazine "Royals" : "Nous ne sommes pas des Mère Térésa ou des Abbé Pierre, nous sommes des gens ordinaires qui essaient de faire le bien autour d'eux. J'ai été éduquée dans l'esprit d'aider les autres, si du moins vous en avez la possibilité. Ma mère s'est fortement mais discrètement engagée dans la lutte contre la lèpre. Donc, je me suis toujours engagée aussi. Et maintenant que mon mariage avec un prince de Belgique me permet d'aider plus de gens, il serait dommage que je ne le fasse pas. Ce sont surtout les personnes qui se trouvent derrière les projets qui me convainquent ou non de soutenir leur projet. Lorsque quelqu'un me demande de l'aide, je vais voir sur le terrain, parfois à deux ou trois reprises. Mais dès que je suis persuadée du bien-fondé du projet, je fonce".

Elle évoque aussi son mari : "Je trouve malheureux de devoir souvent me déplacer seule dans le cadre de mes activités. Je préférerais accompagner mon époux plutôt que l'inverse. Mais vous savez, le prince est très discret. Il n'aime pas attirer l'attention. C'est d'ailleurs là un autre de mes chevaux de bataille : faire en sorte que les Belges n'oublient pas le prince Alexandre. Je fais de mon mieux, mais il préfère rester le nez dans ses bouquins, surtout les ouvrages scientifiques et littéraires, deux domaines qui le passionnent. Nous sommes vraiment à l'opposé l'un de l'autre. Ne dit-on pas que les contraires s'attirent?".

Et ses enfants : "Laetitia, mon petit rayon de soleil, a quitté la maison. Heureusement, mon fils Renaud est toujours là, ce qui n'est bien sûr pas pareil qu'une relation mère-fille. Il est davantage le compagnon de mon époux ; ils sont vraiment très liés. Mais comme ma fille habite dans les environs, cela nous permet de nous voir encore régulièrement".

A l'occasion du 65ème anniversaire du prince Alexandre en 2007, son épouse lui fait la surprise de faire publier un album-photos racontant sa vie et paru aux Editions de l'Arbre. Elle confie à "Point de Vue" : "Voici un an ou deux, à l'occasion d'une soirée, j'ai rencontré une dame d'un certain âge qui m'a dit dans un sourire : "Ah bon, votre mari est donc toujours vivant?". Ma réaction fut immédiate. Il fallait d'urgence le lui prouver, et montrer à tous que nous étions en effet toujours vivants. Avec mon éditrice, nous avons sélectionné des photos, ouvrant les malles du grenier et cherchant les documents qui pourraient le mieux traduire mon message. Il fallait sortir le livre très vite pour le 65ème anniversaire de mon mari. Nous publions ainsi des documents totalement inédits. Mon souhait n'a jamais été de prendre une place que je n'ai pas. Je voulais simplement restituer à mon mari sa place dans l'histoire. C'est un homme discret et modeste. J'ai souvent été triste de constater qu'il ne bénéficiait pas d'une véritable reconnaissance de ce qu'il était. Mais je dois dire aussi que les enfants du second lit du roi Léopold ont été élevés d'une manière bien particulière : prince et princesses de Belgique, bénéficiant du prédicat d'altesse royale, mais écartés de la succession au trône. Ils ont mené une vie discrète. Je lis chez mon mari une certaine nostalgie, même s'il ne l'exprime jamais. Alexandre a reçu une très solide formation intellectuelle. C'est un scientifique, doué d'une prodigieuse mémoire, d'un sens de l'analyse éminemment brillant. Lisant au minimum un livre par jour, capable de passer d'un ouvrage sur la physique quantique à un recueil de poésie. Il me stupéfie. Il attendait assumer des responsabilités officielles mais elles ne sont pas venues. Il voulait servir mieux encore son pays, mettre cette masse de connaissances et d'expériences au service du peuple belge. Les enfants ne sont pas responsables des choix de leurs parents. Ils sont libres d'être, d'assumer leur identité propre. Mon mari a été élevé en fils de roi ; il n'était pas prévu qu'il travaille. On peut juger cela absurde, rétrograde, mais c'est ainsi. Il est possible qu'un jour les mentalités évoluent dans une direction plus moderne. Son intelligence est très vive mais elle n'a pas été suffisamment utilisée". Plus d'infos sur cet album-photos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/11/le-prince-alexandre-de-belgique-lea-de.html

Un an plus tard, la princesse Léa sort "Les amis de Valdi et Rush", un livre de contes qu'elle a écrits et qui sont illustrés par Vincent Wauthier. Un CD trilingue l'accompagne : Stéphane Bern a enregistré les contes en français, Helmut Lotti en néerlandais et la princesse en allemand. Les droits d'auteurs seront versés au Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre. Léa confie à la presse : "Ces contes correspondent aux histoires que je racontais à mes enfants. Je n'avais jamais rien osé publier, puis je me suis dit que j'aimerais en faire un livre dans les trois langues nationales, car çà manquait. Le CD qui accompagne le livre s'adresse aux enfants non voyants, mais aussi aux enfants qui n'ont pas de maman ou de papa pour leur lire des contes. Il y a sept contes, des histoires d'animaux qui racontent aussi les problèmes que les enfants peuvent connaître".

Le 29 novembre 2009, alors qu'il faisait sa gymnastique comme tous les jours dans leur résidence de Rhode-Saint-Genèse, le prince Alexandre (67 ans) est terrassé par une embolie pulmonaire foudroyante. C'est son beau-fils Renaud qui l'a retrouvé, allongé au sol entre le vélo d'appartement et le tapis roulant. Ayant reçu une formation de secouriste, il lui pratique immédiatement un massage cardiaque. Les secours arrivent rapidement, mais rien n'y fait. Ses funérailles ont lieu en l'église Notre-Dame de Laeken. Plus d'infos sur ce décès : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/12/le-deces-du-prince-alexandre-de.html

Que devient la princesse Léa depuis six ans? Après deux mois et demi de deuil, elle réapparaît aux côtés de toute la famille royale belge lors de la messe annuelle pour les défunts de la dynastie, puis reprend ses nombreuses activités. Elle poursuit le travail du Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre qui se consacre à un thème différent chaque année (le cancer en 2006, le handicap en 2007, les enfants hospitalisés et l'anorexie en 2008, la toxicomanie et Alzheimer en 2009, les sans abris en 2010, la maltraitance en 2011, la schizophrénie en 2012, les troubles cognitifs en 2013, la trisomie 21 en 2014, les enfants défavorisés en 2015). Un exemple concret : sensibilisés par leurs amis le peintre verviétois Léopold Baijot et son épouse qui ont un fils dans le centre pour handicapés "Le Chèvrefeuille" à Spa, le fonds d'entraide verse 5.000 euros au centre. La princesse continue d'assister à des soirées de bienfaisance en Belgique, mais aussi à l'étranger au profit de "La Nuit des Neiges" en Suisse et de l'Association pour la Vie-Espoir contre le Cancer du professeur David Khayat. En 2010, on l'a également vue servir bénévolement de la soupe aux sans abris de l'asbl La Maraude à Bruxelles et rencontrer des sinistrés des inondations à Tubize.


Léa est la présidente d'honneur du nouveau Musée des Lettres et Manuscrits à Bruxelles (qu'elle a inauguré en septembre 2011) et du Cercle International Diplomatique et Consulaire (avec lequel elle a effectué un premier voyage au grand-duché de Luxembourg en novembre 2015).



La princesse entretient toujours de bonnes relations avec sa belle-soeur la princesse Maria-Esméralda qui revient très souvent en Belgique, mais aussi avec les autres membres de la famille royale. Elle a confié qu'avant son décès, la reine Fabiola prenait très souvent de ses nouvelles, ce qui explique pourquoi elle a tenu à être présente à ses côtés en 2011 pour la messe célébrée pour le 18ème anniversaire du décès du roi Baudouin. Léa soutient depuis de nombreuses années le travail de la Fondation Prince Laurent. Ces deux dernières années, la princesse Léa est également apparue aux côtés des familles non régnantes d'Albanie, de Roumanie, d'Egypte et d'Autriche, ainsi qu'avec la cousine de son mari la princesse Marie-Gabrielle de Savoie pour faire les vendanges dans la plus petite vigne du monde dans le Valais suisse.

Défendre la mémoire du prince Alexandre est un autre de ses combats, notamment dans les interviews qu'elle donne. Pour marquer le premier anniversaire de son décès en 2010, elle organise une petite exposition en son honneur à Waterloo (photos de l'inauguration : www.noblesseetroyautes.com/nr01/2010/12/vernissage-de-lexposition-consacree-au-prince-alexandre-de-belgique-a-waterloo) et sort un petit livret intitulé "Une année sans toi" qu'elle dédicace à la Foire du Livre de Bruxelles (photos de cette séance : www.noblesseetroyautes.com/nr01/2011/02/la-princesse-lea-de-belgique-a-la-foire-du-livre-de-bruxelles).

Enfin, la princesse a la joie d'être trois fois grand-mère mais elle n'a jusqu'à présent pas posé avec ses petits-enfants afin de préserver leur anonymat. Ils vivent actuellement en Ethiopie où leur père est ambassadeur de Belgique, et viennent de recevoir la reine Mathilde en voyage dans ce pays avec l'Unicef Belgique.

lundi 16 novembre 2015

50ème anniversaire du décès de la reine Elisabeth


                                  


Née en 1876 au château de Possenhofen, Elisabeth est la fille du duc Charles-Théodore en Bavière, ophtalmologue de renom, et de l'infante Marie-José du Portugal. Sa marraine n'est autre que sa tante l'impératrice Elisabeth d'Autriche, la célèbre "Sissi". Elle effectue ses études au pensionnat Saint-Joseph à Zandberg, parle l'allemand, le français et l'anglais, et apprend le piano et le violon.

Lors des funérailles de sa tante la duchesse d'Alençon à Paris, Elisabeth rencontre le prince Albert de Belgique, neveu et héritier du roi Léopold II. Le mariage a lieu en 1900 en Bavière. Malgré la naissance de ses trois enfants (Léopold, Charles et Marie-José), la princesse s'ennuie en Belgique dans les premières années de son mariage, supporte mal le climat pluvieux et a des relations très froides avec ses beaux-parents le comte et la comtesse de Flandre. Elle connaît de nombreux problèmes de santé et fait de fréquents voyages à l'étranger, ce qui alimente les rumeurs de mésentente au sein du couple princier.

En 1909, le roi Léopold II décède. La veille de sa prestation de serment, Albert Ier a des doutes sur ses capacités et ne veut pas monter sur le trône. Son épouse usera de tout son pouvoir d'influence pour le faire changer d'avis. Elisabeth est fière d'être reine et son nouveau statut lui fait aimer la Belgique.

Durant la première guerre mondiale, ils choisissent de rester auprès de l'armée belge derrière les tranchées de l'Yser, ce qui les fait entrer dans la légende (le "Roi Chevalier" et la "Reine Infirmière"). Leurs enfants poursuivent leurs études en Grande-Bretagne et en Italie. Elisabeth apporte régulièrement son soutien aux soldats et blessés et fonde l'Orchestre symphonique de l'armée de campagne mais, contrairement à ce que prétend la littérature hagiographique de l'époque, elle ne travaillait pas tous les jours comme infirmière à La Panne. La Reine joue également un rôle politique : sous prétexte d'aller voir ses enfants, elle transmet des messages confidentiels de son époux aux autorités britanniques.

Après la guerre, la Reine multiplie seule ou avec son mari les voyages à travers le monde. Elle assiste en 1922 à l'ouverture du tombeau de Toutankhamon et soutient la création de la Fondation Egyptologique Reine Elisabeth (plus d'infos à ce sujet :  http://royalementblog.blogspot.be/2011/08/la-reine-elisabeth-et-legyptologie.html). Elle est aussi à l'origine de la Fondation Médicale Reine Elisabeth et du Fonds Reine Elisabeth pour l'Assistance médicale aux indigènes du Congo belge. Son intérêt pour la médecine lui vaut de se voir attribuer le titre de docteur honoris causa de plusieurs universités et de membre d'honneur de l'Académie Royale de Médecine de Belgique. La Reine convainc les responsables politiques de construire le palais des Beaux-Arts de Bruxelles, dû à l'architecte Victor Horta et inauguré en 1928.

Le roi Albert Ier fait une chute mortelle en 1934 lors d'une après-midi d'escalade à Marche-les-Dames. Elisabeth n'est plus la Première Dame de Belgique et se retire au profit de sa belle-fille. Suite au décès de la reine Astrid en août 1935, elle revient à l'avant-plan et reprend toutes ses activités. Elle consacre également plus de temps à ses petits-enfants orphelins (Joséphine-Charlotte, Baudouin et Albert) qu'elle n'en a accordé à ses propres enfants.

A la fin des années 30, elle soutient la création de l'Orchestre National de Belgique, du Concours Musical International Eugène Ysaye (rebaptisé plus tard du prénom de la souveraine), de la Bibliothèque Royale Albert Ier et de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, construite près d'Argenteuil sur un terrain offert par le baron de Launoit.

Durant la deuxième guerre mondiale, Elisabeth reste au château de Laeken. Elle est surveillée par les Allemands mais peut circuler librement en Belgique et à l'étranger. Elle appelle Lilian Baels pour distraire son fils le roi Léopold III déprimé après la capitulation. Le couple se marie en 1941. On a souvent écrit que la reine Elisabeth avait sauvé des prisonniers politiques et des juifs de la déportation, mais les différentes sources se contredisent et ne permettent pas d'affirmer avec certitude que ses protestations atteignaient leur but.

En juin 1944, le roi Léopold III, son épouse et leurs quatre enfants sont déportés en Allemagne. La reine Elisabeth reste en Belgique qui est libérée par les Alliés en septembre. Lors de la Question Royale, elle soutient son fils aîné, mais pas publiquement pour ne pas gêner l'action de son fils cadet Charles, régent du royaume, avec qui elle a des relations difficiles. En 1951, Léopold III abdique au profit de Baudouin, et Elisabeth s'installe au château du Stuyvenbergh jusqu'à sa mort (photos de l'intérieur à cette époque :  http://royalementblog.blogspot.be/2013/03/photos-de-linterieur-du-stuyvenberg.html).

Au cours de sa vie, la reine Elisabeth a été l'amie de nombreux artistes, scientifiques ou écrivains avec qui elle correspond régulièrement :   Jean Cocteau, Yehudi Menuhin, Albert Einstein, Pablo Casals, Albert Schweitzer, Colette, Emile Verhaeren, Eugène Ysaye, Maurice Maeterlinck, etc. Dans les années 50, elle assiste aux premiers mariages de ses petits-enfants et devient arrière-grand-mère. Ayant toujours eu de la sympathie pour les régimes de gauche, elle entreprend à la fin de sa vie des voyages officiels dans des pays communistes (Pologne, U.R.S.S., Yougoslavie et Chine) qui lui valent le surnom de "reine rouge" et la colère du gouvernement belge. Elle soutient différentes initiatives en faveur de la paix durant la guerre froide entre l'Ouest et l'Est.

La Reine décède d'une crise cardiaque en 1965 à l'âge de 89 ans au château du Stuyvenbergh.

A-t-elle marqué l' Histoire?
Oui, son souvenir est régulièrement évoqué. Deux de ses arrières-petits-fils sont sur le trône : le grand-duc Henri de Luxembourg et le roi Philippe des Belges. Et à la génération suivante, ce sera encore plus marquant car la nouvelle princesse héritière de Belgique porte le prénom de la reine Elisabeth. On parle aussi d'elle à travers son écrin (malheureusement très dispersé) :  son diadème Art Déco est porté par la reine Paola, et son diadème Cartier a été racheté par la Maison Cartier qui le montre au public lors d'expositions à travers le monde. Trois de ses initiatives sont toujours très actives et soutenues par la famille royale :   le Concours Musical International Reine Elisabeth (présidente d'honneur : reine Mathilde), la Chapelle Musicale Reine Elisabeth (présidente d'honneur : reine Paola) et la Fondation Médicale Reine Elisabeth (présidente d'honneur : princesse Astrid). A Bruxelles, elle a droit à une statue au Mont des Arts et à un grand portrait dans un salon du Sénat.

Un sondage paru en mars 2013 demandait quelle était la plus marquante des reines de l'histoire de Belgique. La reine Astrid est arrivée première avec 32%, suivie par les reines Elisabeth et Fabiola à égalité à 27%. Plus loin, 7% des personnes interrogées ont cité la reine Paola, 4% la reine Marie-Henriette et 3% la reine Louise-Marie. Si on analyse plus en détail les résultats, ce sont surtout les 55-70 ans et les Bruxellois qui ont voté le plus en faveur de la reine Elisabeth.

En 2014, le souvenir de la reine Elisabeth a été évoqué à travers un documentaire et un livre réalisés par sa petite-fille la princesse Maria-Esméralda de Belgique, et les nombreuses commémorations de la première guerre mondiale ont rappelé sa présence aux côtés du roi Albert Ier et de l'armée belge derrière les tranchées de l'Yser.


Derniers livres parus sur la reine Elisabeth :


 - "Albert et Elisabeth" :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2014/11/interview-de-christophe-vachaudez-sur.html


- "Albert et Elisabeth : le film d'une vie" :  http://familleroyalebelge.blogspot.be/2014/08/albert-et-elisabeth-le-film-de-la-vie.html

lundi 2 novembre 2015

Activités royales en octobre 2015

18 audiences pour le Roi : le premier ministre Charles Michel (reçu 4 fois), l'écrivain belge Geert Van Istendael, une délégation des anciens chefs de corps du Bataillon 12ème et 13ème Ligne, le vice-premier ministre Alexander De Croo, le président de Slovénie Borut Pahor, le président de All Nippon Airways Holdings, le président du comité militaire de l'UE Patrick De Rousiers, les présidents sortant et entrant du Voka, e ministre des Finances Johan Van Overtveldt, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, ainsi que les ambassadeurs d'Albanie, Autriche, Israel, Pays-Bas et Suisse.

31 activités officielles pour le Roi :  forum Young Talent in Action, remise du Prix des Lettres Néerlandaises, remise du Prix de l'Entreprise 2015, visite de travail à la Défense à Evere, rencontre avec des représentants des médias, concert d'automne au palais royal, table ronde de Friends of Europe, visite de la Cour de Cassation, conférence "La Belgique dans les Nations Unies", réunion du comité de gestion du Fonds Prince Philippe, dîner avec des jeunes professionnels de talent, visite du Service Public Fédéral Sécurité Sociale    + 16 activités officielles lors du voyage d'Etat en Pologne (accueil officiel par le couple présidentiel polonais, réunion de travail entre le président polonais et la délégation belge, hommage au Soldat Inconnu, rencontre avec le Maréchal de la Diète, visite de la Warsaw Spire, séminaire Innovation in Life Sciences, réception à l'ambassade belge, dîner de gala offert par le couple présidentiel, rencontre avec le maréchal du Sénat, visite de La Lorraine Bakkery Group, déjeuner avec des investisseurs polonais en Belgique, séminaire sur l'amélioration de la mobilité estudiantine, séminaire sur les partenariats renforcés entre acteurs économiques, visite d'un projet belgo-polonais pour la protection des hêtraies en Europe, dîner offert par le couple royal, visite du Musée de l'Insurrection à Varsovie) + 3 activités officielles lors du voyage d'Etat du couple présidentiel turc (accueil officiel sur la place des Palais, déjeuner officiel au château de Laeken, lancement d'Europalia Turquie).

25 activités officielles pour la Reine :  projet pilote Wikifin à Landen, remise du Prix des Lettres Néerlandaises, 100ème anniversaire à Namur des Guides Catholiques de Belgique, European Microfinance Day à Bruxelles, rencontre avec des représentants des médias, concert d'automne au palais royal, conférence "La Belgique dans les Nations Unies", dîner avec des jeunes professionnels de talent, visite du centre La Braise à Anderlecht    + 13 activités officielles lors du voyage d'Etat en Pologne (accueil officiel par le couple présidentiel polonais, visite d'une exposition d'art contemporain au palais présidentiel, hommage au Soldat Inconnu, visite du Musée Chopin, réception à l'ambassade belge, dîner de gala offert par le couple présidentiel, séminaire sur l'accueil de la petite enfance, visite d'une école germanophone, visite du Musée de l'Histoire des Juifs Polonais, déjeuner de travail sur le thème "Famille et vie professionnelle", visite d'un projet belgo-polonais pour la protection des hêtraies européennes, dîner offert par le couple royal, visite du Musée de l'Insurrection à Varsovie) + 3 activités officielles lors du voyage d'Etat du couple présidentiel turc (accueil officiel sur la place des Palais, déjeuner officiel au château de Laeken, lancement d'Europalia Turquie).

0 activité officielle pour le roi Albert II et la reine Paola

35 activités officielles pour la princesse Astrid :  réunion à la FEB à l'occasion du voyage d'Etat du président turc, inauguration d'un buste d'Edith Cavell à Uccle, hommage au Sénat à Edith Cavell, remise des Prix Terre d'Avenir de la Fondation Reine Paola  +  31 activités officielles lors de la mission économique au Canada  (accueil par la ministre des Relations Internationales et de la Francophonie de Québec, session d'information, rencontre avec le ministre des Finances de Colombie britannique, ouverture du séminaire The Canada-EU trade deal, visite du Vancouver Aquarium, cocktaïl de clôture de deux séminaires belges, investment power lunch "Invest in Belgium", cérémonie de signature de contrats, présentation des activités d'Exmar en Colombie britannique, réception officielle belge, petit-déjeuner organisé par la FEB, ouverture du séminaire "The Agro-food sector in Belgium", présentation des activités de Ballard Power Systems, cocktaïl chez Alpha Technologies, power lunch organisé par Biopharma, rencontre avec le maire de Vancouver, inauguration d'un nouvel investissement technologique chez ASCO, dîner donné par le ministre de l'Enseignement supérieur de Colombie britannique, petit-déjeuner donné par le lieutenant-gouverneur de Colombie britannique, ouverture de la session d'information "Doing Business in Alberto", présentation de Cofely Fabricom, cérémonie en mémoire de la première guerre mondiale, réception au musée naval d'Alberta, petit-déjeuner avec le lieutenant-gouverneur d'Alberta, rencontre avec le conseiller de la Ville de Calgory, ouverture du Agrifood Business Event, power lunch sur le thème Oil, Glas and Energy, ouverture du séminaire "Belgium, the best Partner for oïl", visite de la faculté de médecine de l'Université de Calgory, dîner donné par le président de l'assemblée législative d'Alberta, inauguration de "Watt a Kiosk").

0 activité officielle pour le prince Lorenz.

11 activités officielles pour le prince Laurent :  30ème anniversaire de la Société du Logement de la Région Bruxelloise, 150ème anniversaire de la fête de la Jeunesse de Saint-Rémy à Blegny, visite de Soft Kinetic à Ixelles, 25ème anniversaire du centre pour handicapés Le Gardian à Ciney, concours du plus beau zinneke organisé par la Fondation Prince Laurent, Fun Rallye Fiat 500 de la Fondation Justine for Kids à Limelette, départ du Stars Rallye Télévie au Cinquantenaire, voyage en Ukraine (rencontre avec le député Oleksands Vilkul, visite de l'Université Nationale de Dnipropetrovak, réunion avec l'entreprise D Tek, visite d'une école pour enfants ayant des problèmes auditifs).

4 activités officielles pour la princesse Claire :  30ème anniversaire de la Société du Logement de la Région Bruxelloise, 25ème anniversaire du centre pour handicapés Le Gardian à Ciney, concours du plus beau zinneke organisé par la Fondation Prince Laurent, soirée théâtrale au profit de la Maison d'Enfants Reine Marie-Henriette.

Récapitulatif des activités officielles de janvier à octobre (source : www.monarchie.be) :

Roi :  165 activités officielles + 132 audiences

Reine :  180 activités officielles

Princesse Astrid :   110 activités officielles

Prince Laurent :  68 activités officielles

Princesse Claire :   28 activités officielles

Prince Lorenz :   17 activités officielles

Reine Paola :   13 activités officielles

Roi Albert II :   11 activités officielles