lundi 30 novembre 2015

Les 64 ans de la princesse Léa de Belgique


                                                                                  
Née le 2 décembre 1951 à Etterbeek, Léa Wolman effectue dans notre capitale ses études secondaires, suivies d'un brevet commercial. Divorcée, elle a deux enfants : Laetitia Spetschinsky (née en 1976) et Renaud Bichara (né en 1983). Elle rencontre le prince Alexandre de Belgique en 1986 à la côte belge chez un ami commun avec le ministre Mundeleer. Ce qui l'a séduit? "Sa modestie, son intelligence hors du commun, sa gentillesse et son extrême courtoisie. J'avais l'impression de le connaître depuis toujours" m'a-t-elle confié. Plus d'infos sur le prince : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2010/11/le-prince-alexandre-de-belgique.html

Le couple se marie en toute discrétion le 14 mars 1991 près de Londres et part en voyage de noces en Inde. Leur union n'est pas rendue publique à la demande du prince. La princesse Léa expliquera en 2008 au magazine "Point de Vue" : "Je crois que mon mari n'a pas osé avouer à sa mère qu'il m'avait rencontrée. Il pensait que les questions se résolvent avec le temps. Lourde erreur. Notre union a été officialisée lors du mariage de ma belle-soeur Marie-Esméralda. Je n'en ai jamais voulu à ma belle-mère. Elle adorait son fils. Je n'ai pas de regrets. Je ne regarde pas en arrière. Il faut en finir avec le malheur. C'est le présent et l'avenir qui m'interpellent. Je sais que le roi Baudouin avait écrit à son frère une lettre magnifique où il se réjouissait de faire bientôt ma connaissance. Seule la mort l'en a empêché".

Surprise en octobre 1996 dans la nécrologie de plusieurs quotidiens : le nom du prince figure aux côtés de Léa Wolman sur le faire-part de décès de la mère de cette dernière. Discrètement, il tient à faire savoir qu'il n'était plus célibataire et que Mme Wolman est la femme qui partage sa vie dans leur maison de Rhode-Saint-Genèse qui a autrefois appartenu au premier ministre Paul-Emile Janson.

Nouvelle surprise en juillet 1998 : l'hebdomadaire satirique "Pan" révèle que le prince avait épousé Léa Wolman en 1991. Le Palais confirme l'information. Le 4 septembre 1998, le couple pose ensemble pour la presse et organise un dîner pour 150 convives (dont le prince Laurent) au château de Corroy-le-Château de leur ami le marquis Olivier de Trazegnies. La princesse Lilian n'y assiste pas.

Alexandre et Léa apparaissent aux côtés de toute la famille royale belge en 1999 lors des 65 ans du roi Albert II et lors du mariage du prince Philippe. Ils accompagnent le Roi et la Reine à une exposition de photos de leur père en 2000, et à l'inauguration de la Salle Léopold III au Musée de la Dynastie en 2001. La princesse Léa est une femme charmante, élégante et intelligente qui a incontestablement apporté le bonheur et la sérénité à son mari discret et réservé. Ce dernier s'est beaucoup occupé de ses beaux-enfants Laetitia et Renaud.

Le couple princier débute son action sociale publique en organisant un dîner de bienfaisance au profit de l'hôpital belge Rosales, fondé il y a cent ans au Salvador, puis un autre dîner au profit d'Aide Info Sida. La princesse accepte d'accorder son Haut Patronage à l'Association des Femmes d'Amérique Latine et à la soirée annuelle de bienfaisance "La Nuit des Neiges" à Crans-Montana. C'est dans cette station suisse que sa fille Laetitia épouse en 2006 Didier Nagant de Deuxchaines, ancien conseiller du prince Philippe.

Le Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre est créé en 2006. Léa le présente à "La Libre Match" : "Cela fait de longues années et en toute discrétion que le prince et moi-même apportons notre contribution personnelle à des causes qui nous sont chères. En Belgique, beaucoup de personnes sont trop bien élevées pour faire parler d'elles mais nombreuses sont celles qui possèdent une valeur inestimable. Je porte leurs oeuvres dans mon coeur et je les soutiens dans la mesure de mes possibilités. J'aimerais citer à ce titre l'association La Fontaine qui accueille les sans abris, Aide Info Sida dont nous sommes un maillon de la chaîne de solidarité, et l'association Trempoline avec laquelle Mr Vanderstraeten s'occupe de la réinsertion sociale d'anciens toxicomanes. Puis j'ajouterai l'Association des Femmes d'Amérique Latine, le Zeepreventorium, L'Accueil, Kid's Hope et d'autres encore dont la liste devient de plus en plus longue, tant les gens que nous rencontrons sont extraordinaires dans leur dévouement. Il convient notamment de briser le tabou qui entoure le sida. A ce titre, nous avons organisé un dîner précédé d'un concert donné par la pianiste russe Irina Lankova au profit d'Aide Info Sida dont l'objectif est d'accompagner les personnes atteintes de cette maladie et de prévenir de nouvelles contaminations. L'importance de cette mission et le formidable dévouement de nombreux bénévoles m'ont beaucoup émue.

J'ai toujours considéré le dévouement social comme l'une des missions de ma vie. Or si ma devise que j'ai inscrite dans la vigne à Farinet en Suisse selon la coutume locale, est "Ne jamais dire, faire", il devenait utile d'avoir une structure ad hoc afin de respecter ce principe de transparence qui est important pour moi. Elle est réduite à sa plus simple expression car formée de quatre membres : mon époux le prince Alexandre, ma fille, mon fils et moi-même. Pour ce qui est de l'administration, nous avons un bureau comptable et un secrétariat bénévoles que je remercie par la même occasion. Cela diminue considérablement les frais de fonctionnement et permet d'intervenir au plus vite sans avoir un nombre considérable d'intermédiaires. Nous vivons dans un monde de solitude dans lequel la solidarité et le contact humain sont plus importants que jamais. Notre fonds d'entraide se veut une main tendue et chaleureuse à tous ceux que la vie a malmenés".

Le premier dîner au profit du Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre a lieu en novembre au Musée Ferrari de Bruxelles sur le thème "Léopold III et Ferrari, l'histoire d'une passion". 30.000 euros sont distribués en 2006 par le Fonds, notamment à l'opération Télévie au profit de la recherche contre la leucémie, et au projet de transformation de l'ancienne villa royale d'Ostende en centre de revalidation pour patients cancéreux.

En mars 2007, la princesse confie au magazine "Royals" : "Nous ne sommes pas des Mère Térésa ou des Abbé Pierre, nous sommes des gens ordinaires qui essaient de faire le bien autour d'eux. J'ai été éduquée dans l'esprit d'aider les autres, si du moins vous en avez la possibilité. Ma mère s'est fortement mais discrètement engagée dans la lutte contre la lèpre. Donc, je me suis toujours engagée aussi. Et maintenant que mon mariage avec un prince de Belgique me permet d'aider plus de gens, il serait dommage que je ne le fasse pas. Ce sont surtout les personnes qui se trouvent derrière les projets qui me convainquent ou non de soutenir leur projet. Lorsque quelqu'un me demande de l'aide, je vais voir sur le terrain, parfois à deux ou trois reprises. Mais dès que je suis persuadée du bien-fondé du projet, je fonce".

Elle évoque aussi son mari : "Je trouve malheureux de devoir souvent me déplacer seule dans le cadre de mes activités. Je préférerais accompagner mon époux plutôt que l'inverse. Mais vous savez, le prince est très discret. Il n'aime pas attirer l'attention. C'est d'ailleurs là un autre de mes chevaux de bataille : faire en sorte que les Belges n'oublient pas le prince Alexandre. Je fais de mon mieux, mais il préfère rester le nez dans ses bouquins, surtout les ouvrages scientifiques et littéraires, deux domaines qui le passionnent. Nous sommes vraiment à l'opposé l'un de l'autre. Ne dit-on pas que les contraires s'attirent?".

Et ses enfants : "Laetitia, mon petit rayon de soleil, a quitté la maison. Heureusement, mon fils Renaud est toujours là, ce qui n'est bien sûr pas pareil qu'une relation mère-fille. Il est davantage le compagnon de mon époux ; ils sont vraiment très liés. Mais comme ma fille habite dans les environs, cela nous permet de nous voir encore régulièrement".

A l'occasion du 65ème anniversaire du prince Alexandre en 2007, son épouse lui fait la surprise de faire publier un album-photos racontant sa vie et paru aux Editions de l'Arbre. Elle confie à "Point de Vue" : "Voici un an ou deux, à l'occasion d'une soirée, j'ai rencontré une dame d'un certain âge qui m'a dit dans un sourire : "Ah bon, votre mari est donc toujours vivant?". Ma réaction fut immédiate. Il fallait d'urgence le lui prouver, et montrer à tous que nous étions en effet toujours vivants. Avec mon éditrice, nous avons sélectionné des photos, ouvrant les malles du grenier et cherchant les documents qui pourraient le mieux traduire mon message. Il fallait sortir le livre très vite pour le 65ème anniversaire de mon mari. Nous publions ainsi des documents totalement inédits. Mon souhait n'a jamais été de prendre une place que je n'ai pas. Je voulais simplement restituer à mon mari sa place dans l'histoire. C'est un homme discret et modeste. J'ai souvent été triste de constater qu'il ne bénéficiait pas d'une véritable reconnaissance de ce qu'il était. Mais je dois dire aussi que les enfants du second lit du roi Léopold ont été élevés d'une manière bien particulière : prince et princesses de Belgique, bénéficiant du prédicat d'altesse royale, mais écartés de la succession au trône. Ils ont mené une vie discrète. Je lis chez mon mari une certaine nostalgie, même s'il ne l'exprime jamais. Alexandre a reçu une très solide formation intellectuelle. C'est un scientifique, doué d'une prodigieuse mémoire, d'un sens de l'analyse éminemment brillant. Lisant au minimum un livre par jour, capable de passer d'un ouvrage sur la physique quantique à un recueil de poésie. Il me stupéfie. Il attendait assumer des responsabilités officielles mais elles ne sont pas venues. Il voulait servir mieux encore son pays, mettre cette masse de connaissances et d'expériences au service du peuple belge. Les enfants ne sont pas responsables des choix de leurs parents. Ils sont libres d'être, d'assumer leur identité propre. Mon mari a été élevé en fils de roi ; il n'était pas prévu qu'il travaille. On peut juger cela absurde, rétrograde, mais c'est ainsi. Il est possible qu'un jour les mentalités évoluent dans une direction plus moderne. Son intelligence est très vive mais elle n'a pas été suffisamment utilisée". Plus d'infos sur cet album-photos : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/11/le-prince-alexandre-de-belgique-lea-de.html

Un an plus tard, la princesse Léa sort "Les amis de Valdi et Rush", un livre de contes qu'elle a écrits et qui sont illustrés par Vincent Wauthier. Un CD trilingue l'accompagne : Stéphane Bern a enregistré les contes en français, Helmut Lotti en néerlandais et la princesse en allemand. Les droits d'auteurs seront versés au Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre. Léa confie à la presse : "Ces contes correspondent aux histoires que je racontais à mes enfants. Je n'avais jamais rien osé publier, puis je me suis dit que j'aimerais en faire un livre dans les trois langues nationales, car çà manquait. Le CD qui accompagne le livre s'adresse aux enfants non voyants, mais aussi aux enfants qui n'ont pas de maman ou de papa pour leur lire des contes. Il y a sept contes, des histoires d'animaux qui racontent aussi les problèmes que les enfants peuvent connaître".

Le 29 novembre 2009, alors qu'il faisait sa gymnastique comme tous les jours dans leur résidence de Rhode-Saint-Genèse, le prince Alexandre (67 ans) est terrassé par une embolie pulmonaire foudroyante. C'est son beau-fils Renaud qui l'a retrouvé, allongé au sol entre le vélo d'appartement et le tapis roulant. Ayant reçu une formation de secouriste, il lui pratique immédiatement un massage cardiaque. Les secours arrivent rapidement, mais rien n'y fait. Ses funérailles ont lieu en l'église Notre-Dame de Laeken. Plus d'infos sur ce décès : http://familleroyalebelge.blogspot.com/2009/12/le-deces-du-prince-alexandre-de.html

Que devient la princesse Léa depuis six ans? Après deux mois et demi de deuil, elle réapparaît aux côtés de toute la famille royale belge lors de la messe annuelle pour les défunts de la dynastie, puis reprend ses nombreuses activités. Elle poursuit le travail du Fonds d'Entraide Prince et Princesse Alexandre qui se consacre à un thème différent chaque année (le cancer en 2006, le handicap en 2007, les enfants hospitalisés et l'anorexie en 2008, la toxicomanie et Alzheimer en 2009, les sans abris en 2010, la maltraitance en 2011, la schizophrénie en 2012, les troubles cognitifs en 2013, la trisomie 21 en 2014, les enfants défavorisés en 2015). Un exemple concret : sensibilisés par leurs amis le peintre verviétois Léopold Baijot et son épouse qui ont un fils dans le centre pour handicapés "Le Chèvrefeuille" à Spa, le fonds d'entraide verse 5.000 euros au centre. La princesse continue d'assister à des soirées de bienfaisance en Belgique, mais aussi à l'étranger au profit de "La Nuit des Neiges" en Suisse et de l'Association pour la Vie-Espoir contre le Cancer du professeur David Khayat. En 2010, on l'a également vue servir bénévolement de la soupe aux sans abris de l'asbl La Maraude à Bruxelles et rencontrer des sinistrés des inondations à Tubize.


Léa est la présidente d'honneur du nouveau Musée des Lettres et Manuscrits à Bruxelles (qu'elle a inauguré en septembre 2011) et du Cercle International Diplomatique et Consulaire (avec lequel elle a effectué un premier voyage au grand-duché de Luxembourg en novembre 2015).



La princesse entretient toujours de bonnes relations avec sa belle-soeur la princesse Maria-Esméralda qui revient très souvent en Belgique, mais aussi avec les autres membres de la famille royale. Elle a confié qu'avant son décès, la reine Fabiola prenait très souvent de ses nouvelles, ce qui explique pourquoi elle a tenu à être présente à ses côtés en 2011 pour la messe célébrée pour le 18ème anniversaire du décès du roi Baudouin. Léa soutient depuis de nombreuses années le travail de la Fondation Prince Laurent. Ces deux dernières années, la princesse Léa est également apparue aux côtés des familles non régnantes d'Albanie, de Roumanie, d'Egypte et d'Autriche, ainsi qu'avec la cousine de son mari la princesse Marie-Gabrielle de Savoie pour faire les vendanges dans la plus petite vigne du monde dans le Valais suisse.

Défendre la mémoire du prince Alexandre est un autre de ses combats, notamment dans les interviews qu'elle donne. Pour marquer le premier anniversaire de son décès en 2010, elle organise une petite exposition en son honneur à Waterloo (photos de l'inauguration : www.noblesseetroyautes.com/nr01/2010/12/vernissage-de-lexposition-consacree-au-prince-alexandre-de-belgique-a-waterloo) et sort un petit livret intitulé "Une année sans toi" qu'elle dédicace à la Foire du Livre de Bruxelles (photos de cette séance : www.noblesseetroyautes.com/nr01/2011/02/la-princesse-lea-de-belgique-a-la-foire-du-livre-de-bruxelles).

Enfin, la princesse a la joie d'être trois fois grand-mère mais elle n'a jusqu'à présent pas posé avec ses petits-enfants afin de préserver leur anonymat. Ils vivent actuellement en Ethiopie où leur père est ambassadeur de Belgique, et viennent de recevoir la reine Mathilde en voyage dans ce pays avec l'Unicef Belgique.

1 commentaire :

  1. Vie tres interessante; quelle chance d'avoir passe des annees heureuses avec le Prince Alexandre!

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